Notre histoire

Comment tout a commencé

Les requins baleine de Madagascar

Un nouveau hotspot pour l’espèce

Une première étude sur les requins baleine à Nosy Be a été menée de 2005 à 2007 et a abouti à une publication sur leur présence abondante à Madagascar. Depuis, des opérateurs ont régulièrement signalé des observations de requins baleine aux alentours de Nosy Be, ce qui a initié le développement d’une industrie touristique sur l’île.

En 2014, la fondatrice du projet, Stella Diamant, voit son premier requin baleine à Nosy Be et, motivée par ce coup de foudre, décide de mettre en place un projet en partenariat avec les opérateurs touristiques. A ce jour, aucune étude n’avait été entreprise pour établir la taille de la population, ses mouvements et sa connectivité avec d’autres agrégations régionales. De plus, les requins baleine ne bénéficient pas d’un statut de protection à Madagascar, et à l’époque, aucune réglementation locale n’existait pour réguler les interactions avec un flux touristique croissant.

En 2015, suite à une collecte de données effectuée par notre opérateur partenaire actuel, Les Baleines Rand’eau, plus de 200 observations de requins baleine ont été recensées à Nosy Be fin 2015, classifiant la zone comme hotspot (nb. zone importante pour l’espèce au niveau mondial). Ces résultats ont été présentés au Qatar, à l’occasion de la quatrième Conférence Internationale sur les Requins Baleine (International Whale Shark Conference IV) et ont donné naissance à un programme de recherche, le Madagascar Whale Shark Project, en 2016, co-supervisé par le Dr. Simon Pierce, expert du requin baleine, et le Dr. Dr Jeremy Kiszka, spécialiste de la mégafaune marine.

À ce jour, le projet a permis d’identifier plus de 525 requins baleine différents, de publier la première étude sur les mouvements de l’espèce à Madagascar, de mettre en œuvre une charte d’approche et de bonne conduite et de lancer un programme de sensibilisation.

Déclin mondial des requins baleine

Une espèce en voie d'extinction

Le canal du Mozambique, entre Madagascar et le Mozambique, est un hotspot mondial pour ces requins menacés. Malheureusement, les observateurs de pêche naviguant sur les thoniers ont constaté que les observations de requins baleine dans le canal ont fortement diminué entre 2000 et 2007, dernière année pour laquelle des données ont été publiées, par rapport à la décennie précédente. Une baisse de 79% des observations a également été documentée entre 2005 et 2011 (et a persisté jusqu’en 2016) dans le sud du Mozambique. Les menaces pesant sur les requins baleine sont nombreuses et incluent la pollution due au plastique, les collisions avec les bateaux, les captures accidentelles, la pêche illégale ciblée et le changement climatique.

S’appuyant sur ces résultats, les requins baleine (Rhincodon typus) sont classés « en danger [EN] » sur la Liste Rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) depuis 2016, et ont récemment été reclassés à l’Annexe I de la Convention sur la Conservation des Espèces Migratrices appartenant à la Faune Sauvage (CMS) et l’Annexe II de la Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore Sauvages Menacées d’Extinction (CITES). Pour des informations détaillées et actualisées sur la biologie, l’écologie et la conservation du requin baleine, veuillez consulter la page dédiée à l’espèce sur le site de la Liste Rouge 2016 de l’UICN.